ga.l.m

Rencontre avec ga.l.m, aquarelliste, illustratrice et tatoueuse passionnée de fleurs, de couleurs et de nature. Pour cette nouvelle collab des Vichyssoises, elle mixe son goût très graphique pour la ligne et la douceur subtile d'une clématite avec le carreau Vichy. 

Ton parcours artistique, il remonte à longtemps ? Raconte-nous.
ga.l.m : il remonte à toute petite, quand j'ai intégré une école de dessin les mercredis après-midi, comme de nombreux enfants. C'est là que j'ai commencé à toucher à pas mal de techniques, l'aquarelle, la poterie, la mosaïque, etc. J'ai vraiment ce côté touche-à-tout encore aujourd'hui d'ailleurs. J'ai continué par un Bac artistique et une maîtrise d'Histoire de l'art pour enseigner. Mais mes grands-parents, qui m'ont élevée, n'ont pas vraiment adhéré à l'époque au fait que j'exerce un métier dans cet univers. Finalement, j'ai bien enseigné, mais aux enfants, en tant que professeur des écoles, un métier passion aussi. J'ai donc mis mon côté créatif entre parenthèses quelques années, jusqu'à il y a 5 ou 6 ans. Tout cela m'a rattrapé.

D'où vient cette influence florale qui irrigue quasiment tout ton travail ?
ga.l.m : j'aime un peu tout comme je disais, la gravure aussi. Le trait. La ligne. Le point. Comme le travail de gravure fonctionne essentiellement avec la couleur noire, j'ai eu envie de passer à la couleur, et quoi de mieux que l'aquarelle ! Il y a ce côté aléatoire qui me plaît, naturel, fluide. Et c'est la nature qui m'inspire, les balades sont très importantes et ressourçantes dans ma vie, et quand je me promène, tout m'inspire, les plantes, les végétaux de toutes sortes, les insectes que l'on retrouve parfois sur mes planches. Quand j'ai ouvert mon compte Instagram, j'ai tout de suite remarqué que les gens réagissaient davantage à l'univers floral, ils m'ont permis de trouver mon style en quelque sorte. Même si aujourd'hui, j'ai appris à proposer à ma communauté des choses qu'elle n'attend pas forcément. Je ne cherche plus forcément les « like », maintenant, je fais ce que j'aime.

Justement, tu as une grosse communauté sur Instagram (plus de 70 000 abonnés). D'où vient-elle ? 
ga.l.m : au départ, j'ai commencé par lancer des défis artistiques quotidiens aux personnes qui me suivaient. On se repostait nos œuvres et ça a fait boule de neige. Et les thèmes floraux fonctionnaient très bien, surtout aux États-Unis et au Royaume-Uni d'ailleurs. J'ai aussi tenu une certaine régularité, qui est récompensée en trafic sur les réseaux sociaux. Le fait de faire des petits formats m'a aussi permis de créer assez rapidement. C'est comme ça que j'ai pu travailler avec la carterie galerie d'art Bokheli à Bordeaux, qui m'a aussi apporté une belle visibilité. J'ai également une boutique sur Etsi.

Aquarelle, tattoo… deux univers a priori différents, comment coexistent-ils dans ton travail ?
ga.l.m : on m'a très vite demandé des dessins floraux que les gens faisaient ensuite réaliser par des tatoueurs près de chez eux. J'en ai beaucoup fait, et j'en fais encore. Le truc, c'est quand ils me montraient le résultat, je trouvais la réalisation pas toujours au top, et même parfois, c'était un massacre à mes yeux ! J'ai donc décidé, en touche-à-tout que je suis, de me former au tatouage à Sainte-Maxime (83) auprès d'un tatoueur qui fait lui aussi des motifs floraux.

La formation tattoo, comment ça se passe ?
ga.l.m : il n'y a pas d'école du tatouage. On est formés par les tatoueurs eux-mêmes. On s'entraîne sur de la peau synthétique, sur de la peau de porc, et puis après, on essaie de trouver des volontaires pour recevoir les premiers tattoos !

Tu semblais bien partie pour ouvrir ton propre espace !
ga.l.m : en tout cas, être accueillie chez un tatoueur à Nice, oui, c'était presque fait. Et puis il y a eu le Covid et je suis restée dans l'enseignement, que j'adore aussi. C'était quand même une sécurité pour moi. Et puis l'illustration et l'aquarelle me passionnent vraiment, c'est difficile pour moi de me cantonner à un seul médium. 

Tes élèves sont-ils particulièrement sensibilisés au monde l'art à travers ta double identité enseignement/artiste ?
ga.l.m : ah ça oui ! Forcément, on fait avec les enfants ce qui nous passionne le plus. Tous les ans, on monte des projets avec le Frac à Nice par exemple pour les ouvrir à l'art contemporain. J'ai envie de faire ce qu'il me plaît dans tous les domaines. 

Des exemples en tête ?
ga.l.m : eh bien le projet avec vous par exemple, Les Vichyssoises. Quand vous êtes venues vers moi pour me proposer de créer un t-shirt, ça m'a vraiment motivé de pouvoir intégrer une fleur, un motif récurrent chez moi, et en particulier une clématite. C'est un peu ma marotte du moment. J'étais ravie que vous validiez ce motif à mixer avec le fameux carreau Vichy et des formes géométriques sur lesquelles j'avais précédemment travaillé, ce que je n'aurais pas fait naturellement. C'était un challenge et j'aime ça. Même chose avec ma collab avec la marque de sous-vêtements Billet Doux. J'ai créé pour elle des mini-motifs délicats et légers. 

Le prochain projet ?
ga.l.m : passer au grand format pour mes aquarelles ! C'est même déjà fait et je vais exposer prochainement à Tourrettes-Levens avec un super collectif d'artistes.

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